Fonction
négligeable devant une autre ou équivalente à une
autre
● h(x)
négligeable devant
f(x) quand x →a si =
0 . Noté
h
f
(a peut être ±
∞
)
Le
signe n’intervient pas,
seul l’ordre de grandeur, et +∞
peut être
négligeable devant –∞.
Relation
transitive :
h << g et g <<
f ⇒
h << f
●
h(x) équivalente
à f(x) quand x →a
si =
1 . Noté
h
f
(a peut être ±
∞
)
ou
bien
encore : h f
si f(x)
= h(x) (1 + ε (x)) et
ε
(x) = 0
●
Relation
d’équivalence : Réflexive,
symétrique, transitive
●
Compatible
avec <<
car h << f
et f »
F
⇒ h
<< F
Seuls
équivalents admis :
● Si
f »
F et g »
G
alors
fg »
FG
et
f/g »
F/G
● Si
f <<
g alors f +
g »
g
●
d’où on
tire si f << g et F <<
G
alors
● si
f »
F
alors f a
»
F a
(tout ⍺ ∈
R)
Les
autres équivalents sont à
démontrer et à manier avec précaution
Notation
de Landau
o (f) :
se lit fonction
négligeable devant f
Si
j’écris pour x prés de
0 : sin x = x + o(x2) cela signifie sin
x – x << x2
Mais
attention :
plusieurs fonctions différentes négligeables devant f s’écrivent toutes
o(f) .
On
peut donc avoir par
exemple o(f) + o(f) = o(f)
Aussi pour les calculs, on peut remplacer o(f) par ε(x).f(x) (avec lim ε = 0) et changer de ε à chaque approximation.
Développements limités
Echelle :
Base de référence pour le
classement de fonctions
usuelles dans la relation <<
Echelle
des fonctions négligeables l’une par rapport à l’autre
à
l’infini
(à connaître)
<< 1
<< ln x
<< x
<< x2
<<
…….<< xn
(n > 2)
<< ex
<<
ax (a > e)
Echelle
des fonctions négligeables l’une par rapport à l’autre
prés
de 0 (à
connaître)
xn
<<
….. << x2
<<
x
<< 1
<< ln x
<<
On
peut construire des
échelles plus riches et intercaler par exemple les fonctions x⍺ (ln x)β
Partie
principale de f
Soit
C une constante
Définition :
On dit que Cf0
est la partie
principale de f si f0 fait partie de l’échelle
et f »
Cf0 .
On peut écrire que f = Cf0 + o(f0)
.
On peut provisoirement la noter PP(f) = Cf0
(notation
personnelle)
Par
exemple pour un polynôme
de degré n , à l’infini, anxn
est sa partie
principale C = an .
À
l’infini, sin x n’a pas de
partie principale mais sin x admet x pour partie principale en 0 .
● le
C de Cf0
est unique
●
PP(f.g) = PP(f) . PP(g)
● PP(f/g) = PP(f) / PP(g)
●
Si PP(f) +
PP(g) ≠ 0 alors
PP(f+g) = Sup (PP(f) , PP(g)) dans l’échelle ou PP(f)+PP(g) si elles
sont du
même ordre
Dans
ce qui suit les
fonctions f i sont dans une échelle avec fn
<< fn–1
<< ……<< f0
1
On a C0f0
= PP (f)
2
Puis on
trouve C1f1 = PP (f - C0f0
) approximation de l’erreur
3
Puis on
trouve C2f2 = PP (f - C0f0
- C1f1)
4 et
ainsi de suite
jusqu’à Cnfn = PP (f – C0f0
– C1f1
– …..– Cn–1fn–1 )
5 On
en déduit que
f = C0f0
+ C1f1
+…..+ Cn–1fn–1 + Cnfn
+ o(fn)
Développement
asymptotique de
f d’ordre n dans l’échelle choisie
●
si l’échelle
est celle des
xn et que
nous nous situions au voisinage
du 0
nous avons un développement
limité de f à l’ordre n
en 0 . Que nous abrègerons en DLn(f).
f(x)
= a0 + a1x + …..+anxn
+ o(xn) = P(x) + o(xn)
où P(x) est un polynôme de degré n
.
Ce
polynôme est unique du
fait de l’unicité des ai définissant chaque PP.
On
dit soit que P(x) est un
DLn (f) soit que f(x) = P(x) + o(xn)
si on veut être plus
précis.
●
toutes les
fonctions n’ont pas un DLn en 0 et il arrive,
selon l’ordre du
développement qu’il faille prendre x très petit pour que o(xn)
devienne vraiment négligeable devant xn , le
voisinage de 0 étant
une notion arbitraire.
Développements
limités fondamentaux
(en 0 )
À connaître par cœur car souvent utiles
● Le
DLn de
●
●
|
Opérations sur les fonctions et DL
Les
DLn sont en général
compatibles avec les opérations courantes sur les fractions
● DL (f+g) = DL (f ) + DL (g)
● DL
(f.g) = DL(f
) . DL (g) à condition de supprimer les termes de degré > n
● DL
(f/g) = DL
(f) / DL (g) (si on sait diviser le polynômes et que le
dénominateur
n’est pas nul)
● On
peut faire
un changement de variable de type X = Kx⍺ (si x →
0 c’est aussi le cas de X)
● DL
( g ○ f) =
DL (g (f(x)) n’est possible que si f(0) = 0 . Dans DL(g) on remplace x
par
DL(f) .
Si
f
continûment dérivable
jusqu’à l’ordre n sur [a ; b] (donc de classe Cn)
et f(n)
est dérivable sur [a ;b]
Si h est tel que a < a+h ≤ b , Il existe θ (0 < θ < 1 donc a< (a+ θh) < (a + h) tel que
f(a+h) = f(a) + hf(1)(a)
+ f(2)(a)+…+
f(n)(a)
+
f(n+1)(a+θh)
Taylor
Lagrange
En
particulier si on remplace
h par (b – a) on trouve f(b) = …
f(h) = f(0)
+ hf(1)(0)
+ f(2)(0)+…+
f(n)(0)
+
f(n+1)(θh)
Mac Laurin
C’est
la même formule avec a
= 0 et dans ce cas on peut remplace h par x pour trouver
f(x)
= f(0) + xf(1)(0)
+ f(2)(0)+…+
f(n)(0)
+
f(n+1)(θx)
● Si on se situe maintenant au voisinage de 0 et que f(n+1) soit bornée , le dernier terme de la somme devient tel que
f(n+1)(θx)
<< xn et on
peut écrire le DLn :
f(x)
= f(0) + xf(1)(0)
+ f(2)(0)+…+
f(n)(0)
+ 0(xn)
Quelques
utilisations de DL
Pour
se livrer aux opérations
suivantes, il faut absolument que f
soit de la
classe Cn
●
Si f est
bijective, on sait que f–1 est de classe Cn
On
pose DL (f–1 )
= anxn +….+a0
.(a i inconnus)
Puis
on écrit que DL(f ○ f–1)
= x en remplaçant dans le DL(f) x par anxn
+….+a0
.
Ensuite,
on identifie dans
DL(f ○ f–1) les coefficients à 0 sauf
celui de x qui est égal
à 1.
On
trouve ainsi un DL de f–1
.
● On
peut dériver le DL
de f pour trouver celui de f’ (par
exemple sinx et cos x)
●
On peut prendre la
primitive du DL de f pour trouver le DL
de cette primitive F
Suites
et développements de fonctions de C¥
dont le reste tend vers 0
On
retrouve dans la suite Un
=1 + 1 + 1/2 !
+ 1/3!
+ …+1/n!
le développement limité de ex
pour x=1
mais 1 n’est pas au voisinage de 0 . On se tourne alors vers Mac Laurin
et on
estime le reste :
eθ
/ n !
avec
0 < eθ < 1. Ce qui nous permet de
dire que le reste →
0 et que la suite converge vers e.
Calcul
de limites en zéro :
On
a souvent intérêt à
substituer les DL aux fonctions usuelles. (quand ils ont
connus).
DL
au voisinage d’un point
● Si
on prend
une échelle prés de 0
xn
<<
….. << x2
<<
x
On
peut la transformer en
échelle « prés de a » en remplaçant x par (x-a)
(x-a)n
<<
….. << (x-a)2
<<
(x-a)
Taylor
(ou Mac Laurin)
donnent alors dans le voisinage de a
f(x) = f(a) + (x-a)f(1)(a)
+ f(2)(a)+…+
f(n)(a)
+
f(n+1)(a+θ(x-a))
Et
si f (n+1)
est bornée, on a un développement limité au voisinage de a .
Position
du graphe de f par rapport à sa tangente en a
L’équation
de la tangente à f
en a est T(x) = T(a) + (x-a) f(1)(a)
et
comme T(a) = f(a), on reconnaît
les premiers termes de la formule de Taylor T(x) = f(a) + (x-a) f(1)(a).
On
en déduit que f(x)
–T(x) = f(2)(a)+…+
f(n)(a)+…
et au
voisinage de a l’étude du signe
de
f(x) –T(x) se résout à
l’étude du signe du 1er terme non nul
de cette suite.
● Si
f(2)
(a) n’est pas nul, (x-a)2 étant
positif f(x)-T(x) est du signe
de f(2) (a) que x soit plus grand ou plus petit
que a. Donc,
localement, la courbe est soit toute au dessus (f(x)-T(x)>0) ,
soit toute au
dessous (f(x)-T(x) <0) de la tangente.
●
Si f(2)
(a) est nul, le signe de f(x) – T(x) est donné par le signe du 1er
f(n)(a)
non nul.
Si
ce terme est de degré
impair, la courbe traverse la tangente puisque le signe de f(x) – T(x)
change à
droite et à gauche de a (on a un point d’inflexion) . Si il est de
degré pair,
la courbe reste du même côté de la tangente.
D’un
DL à un autre
● Au
voisinage
de 0
on
sait que =
1 –x +x2–x3+..+(–1)nxn
On
peut écrire f(x)= et
diviser le DL de
par
.
Pour
trouver que f(x) = x –1/2
–x1/2 +x3/2
+ o(x3/2)
Les
puissances fractionnaires
de x qui figurent dans cette somme constituant un échelle décroissante
au
voisinage du 0 .
● Quand
x tend
vers l’infini
Quel
est le comportement à
l’infini de f(x)= ?
Si
dans quand
x →
0 je fais le changement de variable x =
quand
X →∞
J’obtiens
=
1 –
+
–
+…
d’où
=
–
+
–
+…
Donc
f(x)= =
(X -1 +
–
+..)
+ (
–
+
–…)
= X -1 +
–
+…
Et
on retrouve l’asymptote
oblique de f , la droite d’équation y = X – 1 , le reste étant
négligeable.
Mais
plutôt que de procéder
ainsi, on peut simplement faire la division de X2+1
par X+1 et on
trouvera le même résultat sans changement de variable.
Remarquons
que dans un
développement à l’infini, on range les termes par puissances
décroissantes de x
, le « polynôme » se comportant comme ses termes de
plus haut degré.